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| Sujet: My only dream : Musicals | Lola S. Cohen ♥ Sam 17 Juil - 16:01 | |
| • Lola Sunday Cohen. ( Sunshine, ou Lolie )
Peu de gens savent ce qui les attend dans la vie. J'ai toujours fait partie de ceux qui sentaient les choses, qui avaient un instinct bien trop développé pour être naturel, peut-être un coup du destin. Je me suis toujours demandée si, si plus jeune j'en avais eu conscience, cela aurait pu sauver mes parents. Je ne le saurais jamais. Je suis née un matin d'août, l'un des plus beaux mois de l'année selon moi, et selon mes parents aussi. Le 13 août 1993. Mes parents, Rachel et Philippe Mazerat, vivait en France depuis plus de cinq ans lorsque ma mère est tombée enceinte. Folle de joie, elle avait avoué à mon père qu'elle souhaitait que son enfant naisse sur le sol américain, son pays d'origine. Bien sûr, son voeux fut exaucé, et la famille Mazerat rejoigna immédiatement les USA pour assister à la naissance de la seule petite fille de la génération dans la famille, moi. On m'avait souvent dit que lorsque j'ai pour la première fois été posée dans les bras de ma mère, elle avait regardé mes yeux verts avec intensité, et avait laché dans un souffle que je m'appellerais Lola. C'était son prénom préféré, car c'était celui de la petite soeur qu'elle avait perdue étant jeune. J'étais donc entrée dans ce monde, a minuit pile. Nous avons emménagé dans une jolie maison, près d'un grand park, dans l'Illinois, à Chicago. De ce que je me souviens, j'y étais plutôt heureuse. Les photos montrent une petite fille blonde assise sur une balançoire, puis jouant avec de belles poupées, ou encore tentant de coiffer ses longs cheveux. Jouant avec ses meilleures amis , Emydence, Nicholas et Calvin. Je n'ai aucun souvenir de tout ça, et il est difficile de vivre dans les souvenirs constamment. Ce que je sais, c'est que mes parents m'aimaient comme personne ne serait jamais capable de m'aimer. J'avais tout ce que je désirais, et la vie aurait pu continuer ainsi jusqu'à la fin, mais le monde n'en fait qu'à sa tête, et le destin vous met toujours des batons dans les roues. L'année de mes six ans, mon père avait décidé, pour mon anniversaire, de m'emmener voir une comédie musicale à Broadway. Il savait que j'adorais ça et que c'était tout ce dont j'avais besoin pour être heureuse. Alors que nous allions quitter l'Ohio, après quelques heures de route, un camion heurta la voiture de plein fouet sur une aire d'autoroute. Le lendemain, dans les journaux, chacun pouvait lire " Un accident terriblement violent a tué deux jeunes parents, laissant leur fille de six ans orpheline. Elle est à présent dans un état relativement stable à l'hôpital de Colombus " . Un accident d'une grande violence venait de m'arracher mes parents, et je me retrouvais donc seule de ma famille aux Etats-Unis. Comme je n'avais aucun droit de revenir en France, j'ai été prise en charge par les services sociaux. Je ne savais pas trop ce qui se passait. Tout ce que je sais, c'est que je me suis retrouvée chez les Cohen, une famille soudée ayant un fils de six ans mon aîné, Jules. Dés le début, ils ont tout fait pour que je me sente bien, qu'ils soient ma seconde famille .. Et ils ont réussi. En partie grâce à Jules qui était un grand frère exemplaire, toujours à veiller sur moi comme si nous étions liés par le sang. Un vrai amour fraternel, comme on en voit peu. Certes ça a été difficile, ils ont toujours du faire avec le fantôme de mes parents, mais Amy Cohen a toujours fait en sorte de me raconter qui ils étaient, en regardant les photos, les vidéos .. Aujourd'hui je ne les oublie pas , chaque jours ils sont dans mon esprit, même si je fais ma vie. UC.
♫ Pseudo : Nessie (: ♪ Âge: 16 ans ♫ Que pensez-vous du forum ?? : J'en suis co-fondatrice, que puis-je en penser selon vous ? ♪ Fréquence sur le forum : 7/7 ♫ Avatar: Dianna Agron ♥ ♫ Exemple de RP: - Spoiler:
Il sourit à ma vanne douteuse. Déjà ça de gagné, ça ne doit pas être si grave. Il marmonna un faible « Non, non, ce n'est pas ça. » qui éveilla ma curiosité. Mais quel etait ce sentiment qui transformait sa voix ? Je le connaissais par coeur, je la connaissais par coeur, la moindre intonation m'était familière. Pourtant je ne reconnaissais aucun des tons qu'il utilisait et cela m'effrayait. Comme si ça le rendait encore plus étranger à mes yeux. Il me semblait tellement distant, tellement froid. C'était bien pire que ces derniers temps. Mais alors .. Serais-ce ... moi ? Le problème ? Au final ça expliquerait beaucoup les choses. Je me pinçai les lèvres d'appréhension. « On a couché ensemble, une fois, à la soirée du solstice hivernal, toi et moi, ensemble, bien déchirés, mais tu t'en souviens pas, et moi, j'ai rien dit parce que je tenais trop à nous et je voulais pas tout briser. »
Hiroshima. Le Sri Lanka en plein vingt-six décembre 2004. Pompéi le soir de l'éruption du Vésuve. Un onze septembre 2001 à New-York. Un arrêt cardiaque en plein match de Basket. C'était une blague. Un erreur. Il se trompait, ce n'était pas possible. Non. Non, ce n'était pas possible. Je ne pouvais détacher mes yeux des siens, j'étais comme électrocutée, boulversée. Sur son visage se lisait une litanie de sentiments : Culpabilité, colère, tristesse, peur. Tous se mélangeaient dans ses yeux d'une manière que je ne saurais expliquer. Pourtant, je pouvais lire chacun avec force et violence. Je sentais les muscles de mon visage retomber, mon sourire habituel me quitta. C'était comme si le temps s'était figé, d'un coup. J'étais incapable de dire quoi que ce soit, et je sentais mon corps tremblant prêt à céder sous mon poids. Je me concentrai pour ne pas perdre pied, tandis que je remettais les choses en place dans mon esprit. Tristan et moi. Solstice hivernal. Je ne me souvenais même pas l'avoir vu. Je ne buvais pratiquement jamais d'alcool, et même si je savais que j'avais pas mal bu ce soir-là, Evan m'avait assurée que je n'avais pas fait de bêtises et que j'étais rentrée tôt. C'était illogique, absurde. Je n'aurais jamais perdu le contrôle de moi-même comme ça. Ce n'était pas quelque chose qui me ressemblait. Enfin, jusqu'à maintenant. Ce n'était pas une blague, il aurait réagi a mon silence, sinon.
Je devais me concentrer pour respirer. La boule qui s'était formée dans ma gorge montait, je le sentais plus que jamais. J'allais exploser ... La première, remplie de honte et de choc, roula sur ma joue a une vitesse digne du détenteur du record en sprint. J'eu un mouvement de recul inutile, et le premier sanglot, comme une inspiration retenue, brisa le silence. Toutes les goutelettes amères se précipitaient, au point de rendre ma vision trop floue pour que je puisse distinguer autre chose que les couleurs. Elles étaient synonymes de l'immense faiblesse et de la honte qui mettait un terme à mon enfance. Je me sentais tellement honteuse, oui, tellement vide que j'avais perdu toute notion de parole. Mon esprit m'intimait de dire quelque chose, de lui dire que ce n'était rien, que ce n'était pas grave, qu'on oublierait tout ça. Mais c'était impossible, car ce n'était pas la vérité. On oublie pas ces choses-là. Je devais le retenir, car devant ma réaction, il allait sûrement s'enfuir, et au sens définitif. Je ne pouvais pas le laisser partir. Je ne pouvais pas.
Tristan était devenu l'un des hommes les plus importants à mes yeux. C'était une place que personne n'atteignait sans problèmes, ni sans difficulté. A vrai dire, il n'y avait que lui, mon père, et ... enfin bon. Cette nouvelle m'arrachait une part de moi-même. Tristan représentait tout ce que je n'avais jamais eu : un meilleur ami, un frère. Je ne pourrais me passer de lui, même avec volonté. Comment avions-nous pu laisser les choses nous échapper de cette façon ? COMMENT ? Comment un nous pourrait survivre à cet affront ? Peu importait les questions, je n'y trouverais aucune réponse dans l'immédiat. La conclusion était la suivante : J'avais peur, honte, je me sentais vulnérable et complètement dénuée d'intelligence. Et je ne savais pas quoi faire de ma peau. Une voix me conseillait de m'enfuir par la porte principale, de courir des heures, jusqu'à ce que je ne sois plus capable de distinguer un seul pan de Berkeley. Une autre me poussait à aller vers lui et à lui envoyer la plus grosse gifle que le monde n'ai jamais connu. Mais ma propre voix, à moi, m'intimait toute autre chose, et comme il fallait suivre son coeur, même s'il vous dictait la pire des solutions ou la plus absurde des résolutions, je m'avançai vers lui, ma vision floue me faisant trébucher sur tout et n'importe quoi. C'était complètement idiot, complètement immature, complètement illogique, mais c'était tout ce que je pouvais faire.
Je m'arrêtai à quelques centimètres de ses yeux embrumés, et sans crier gare, me blotissai dans ses bras, entourant les miens autour de sa taille. Il restait immobile, peut-être m'en voulait-il de ne pas l'avoir giflé, de ne pas lui avoir crié à la figure que je le détestais et qu'il n'aurait jamais dû laisser les choses aller si loin. Mais non, ce n'était pas moi. Je laissais mes larmes tremper sa chemise blanche, et m'accrochais à lui comme à une bouée de sauvetage. ♪ Copyright : HOMOandERECTUS, kristofferpoulsen & MIDNIGHT POISON
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